La musique au moyen âge (troisième partie)

Cet article est la suite de celui-ci.

6. Les instruments de musique au Moyen Âge

La musique du Moyen Âge ne se limite pas au chant grégorien ou aux chants religieux : elle fait une large place aux instruments, présents à la fois dans les cours seigneuriales, les fêtes populaires, les processions religieuses et même parfois dans les représentations théâtrales ou les banquets. Cette période, qui s’étend approximativement du Ve au XVe siècle, est marquée par la diversité des cultures qui se croisent en Europe : héritage de l’Antiquité gréco-romaine, influences du monde arabe, traditions locales, circulation des troubadours et ménestrels… tout cela favorise l’émergence et l’évolution d’un grand nombre d’instruments. On peut regrouper ces instruments en trois grandes familles : les cordes, les vents et les percussions.

1. Les instruments à cordes

Ils sont particulièrement nombreux au Moyen Âge. Parmi les plus importants, on trouve la vielle, ancêtre du violon, jouée avec un archet. Elle possède entre trois et cinq cordes, et accompagne souvent les chants des troubadours ou les récits épiques. Sa sonorité chaude la rend idéale pour exprimer les émotions.

Le psaltérion, lui, est un instrument à cordes pincées : les cordes sont tendues sur une caisse de résonance en forme de trapèze ou de rectangle. Très délicat, il est souvent joué dans les milieux aristocratiques. La harpe, de taille souvent plus petite qu’aujourd’hui, est répandue surtout dans les pays celtiques (Irlande, Pays de Galles). Elle symbolise la noblesse et la poésie.

Un des instruments les plus influents est le luth, introduit en Europe à partir du monde arabe via l’Espagne musulmane. Avec sa caisse en forme de poire et son manche incliné, il devient l’instrument favori des musiciens de cour à partir du XIIIᵉ siècle. On trouve également la guiterne, ancêtre lointain de la guitare, ainsi que la rotta, instrument germanique à cordes pincées ou frottées selon les versions.

2. Les instruments à vent

La famille des vents est elle aussi très variée. La flûte à bec, en bois, est particulièrement répandue car simple à fabriquer. Elle existe en différentes tailles, du soprano au basse, et se prête aussi bien à la musique savante qu’à la musique populaire.

La chalemie, ancêtre du hautbois, possède une anche double et un son puissant. Elle est utilisée pour les danses et les cérémonies publiques. On peut citer aussi la bombarde, encore jouée aujourd’hui en Bretagne, et la cornemuse, très présente dans les milieux ruraux. Les trompes naturelles, ancêtres des cuivres modernes, servent surtout à annoncer des événements ou accompagner des processions.

Il existe également des orgues portatifs, de petits orgues que le musicien tient sur ses genoux ou en bandoulière. On les voit représentés dans de nombreuses enluminures médiévales, parfois même dans des scènes religieuses.

3. Les instruments de percussion

Ils accompagnent les danses, les cortèges et les festivités. Les tambours et tambourins marquent le rythme, tandis que les cymbales et clochettes apportent des effets sonores brillants. Ces instruments sont souvent improvisés à partir de matériaux locaux : peau animale, bois, métal… Dans les milieux populaires, la percussion sert à entraîner les danseurs lors des fêtes de village.

Certains instruments sont joués en solo, mais beaucoup accompagnent le chant ou la danse. Leur fabrication dépend des ressources locales, et leurs formes varient selon les régions. Il n’existe pas de standardisation, ce qui confère à la musique médiévale une grande diversité sonore.

Les représentations d’instruments dans les manuscrits enluminés, les fresques et les sculptures (notamment sur les portails des cathédrales) constituent une source précieuse pour les musicologues. De nombreux ensembles spécialisés dans la musique ancienne utilisent aujourd’hui des reproductions d’instruments médiévaux pour retrouver les sonorités authentiques de l’époque.

Fonction et symbolique des instruments

Tous ces instruments ne servent pas uniquement à faire de la musique. Ils ont aussi une dimension symbolique et sociale. La harpe est associée à l’harmonie céleste et aux poètes. La flûte évoque la pureté et la pastorale. La vielle à roue, qui apparaît à la fin du Moyen Âge, est liée à la figure du jongleur itinérant ou du pèlerin. Chaque instrument est porteur d’une image et d’un rôle précis dans la société médiévale.

Une grande diversité sonore

Il est important de préciser qu’il n’existait aucune standardisation des instruments. Leur forme, leur taille, leur accordage dépendaient des régions, des cultures et même des artisans. Ainsi, une vielle du nord de la France pouvait sonner très différemment d’une vielle italienne. Cette diversité confère à la musique médiévale une richesse sonore unique que l’on cherche aujourd’hui à reconstituer.

Les représentations dans les manuscrits enluminés, les fresques et les sculptures (notamment sur les portails des cathédrales) permettent aux musicologues de comprendre comment étaient joués ces instruments. Aujourd’hui, de nombreux ensembles spécialisés utilisent des reconstitutions fidèles, fabriquées artisanalement, pour retrouver les sonorités authentiques de cette époque fascinante.

Cet article a été écrit grâce à l’IA, relu et transformé mais difficilement corrigeable puisque pas du tout spécialiste de cette époque. Si vous avez des corrections à apporter, n’hésitez pas, l’Ars Nova est un pan de l’histoire musicale important dans notre Histoire.

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