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Musique au moyen âge (deuxième partie).

musique au Moyen Âge

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(Cet article fait suite à celui-ci : L’histoire de la musique au Moyen Âge : une exploration complète (première partie)

3. La naissance de la notation musicale

La transmission orale étant sujette à des variations et à des oublis, les communautés monastiques ont rapidement ressenti le besoin de consigner les mélodies liturgiques par écrit. C’est ainsi qu’est née la notation musicale, une innovation capitale dans l’histoire de la musique occidentale.

Les premières tentatives de notation apparaissent dès le IXe siècle sous la forme de neumes, de petits signes placés au-dessus des mots du texte liturgique. Ces neumes indiquaient approximativement la direction de la mélodie (montée, descente, répétition), mais ne permettaient pas encore de déterminer la hauteur exacte des sons ni leur durée. Il s’agissait donc d’un aide-mémoire pour les chanteurs déjà familiarisés avec le chant.

 musique au Moyen Âge

C’est au XIe siècle qu’apparaît une avancée décisive avec Guido d’Arezzo, moine bénédictin italien. Il met au point une méthode d’enseignement révolutionnaire et invente la portée musicale à quatre lignes. Grâce à ce système, chaque note peut être placée avec précision selon sa hauteur, ce qui permet de fixer la mélodie de manière bien plus rigoureuse. Guido est également l’inventeur du solfège basé sur l’hymne à Saint Jean-Baptiste, dont les syllabes (ut, re, mi, fa, sol, la) sont à l’origine de notre gamme actuelle.

 musique au Moyen Âge

La portée à quatre lignes et l’usage de lettres-clefs (comme la clé de fa ou de do) deviennent des outils standards dans la notation grégorienne. À partir de ce socle, la notation va progressivement évoluer pour indiquer non seulement les hauteurs, mais aussi les rythmes, notamment avec l’essor de la polyphonie.

Au XIIIe siècle, les théoriciens comme Johannes de Garlandia élaborent les premiers systèmes de notation rythmique mesurée, indispensables à la composition de motets et de conduits polyphoniques. Ces notations deviennent encore plus sophistiquées avec l’Ars Nova au XIVe siècle, qui introduit des figures de notes différenciées (comme les croches, les brèves, les semi-brèves) ainsi que des signes de mesure.

Les modes rythmiques

Il y a six modes rythmiques, (Modus = mesure) fondés sur le rapport de la brève et de la longue
(La longue vaut deux brèves). Premier mode : une longue, une brève. Deuxième mode : une brève, une longue.
Troisième mode : une longue de trois temps, une brève, une longue.
Jean de Garlande (avec l'anonyme IV de Coussemaker) constitue également une des rares sources sur
l'école d'organum dite de Notre Dame, et l'un de ses maîtres, Pérotin, (et ses compositions,
qui ont été en partie découvertes) 1


Source https://www.musicologie.org/Biographies/j/jean_de_garlande.html

La naissance de la notation musicale constitue une révolution silencieuse : elle permet la préservation, la diffusion et l’analyse de la musique sur des siècles. Elle transforme la musique en un objet intellectuel, théorisable, enseignable et transmissible à travers le temps et l’espace. Sans elle, la musique occidentale n’aurait sans doute jamais connu un tel développement harmonique et structurel. Cette innovation permet la transmission précise des chants et ouvre la voie à une théorisation musicale plus rigoureuse.

4. L’essor de la polyphonie et l’école de Notre-Dame

La polyphonie, c’est-à-dire la superposition de plusieurs lignes mélodiques indépendantes, représente une étape décisive dans l’histoire de la musique occidentale. Contrairement à la monodie du chant grégorien, où tous les chanteurs interprètent la même mélodie à l’unisson, la polyphonie introduit une richesse harmonique et une complexité nouvelle.

Les premières expériences de polyphonie remontent au IXe siècle, avec les traités du « Musica enchiriadis » et du « Scolica enchiriadis ». On y trouve les premières descriptions de l’organum, une technique consistant à ajouter une seconde voix parallèle à la voix principale. Cet organum, d’abord très simple (avec des intervalles fixes comme la quarte ou la quinte), va progressivement se complexifier.

C’est à Paris, à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe, que la polyphonie atteint un nouveau degré de sophistication avec l’apparition de l’école de Notre-Dame. Cette école n’est pas une institution formelle, mais un centre d’innovation musicale lié à la cathédrale Notre-Dame et à son école capitulaire. Elle réunit plusieurs compositeurs majeurs, parmi lesquels Léonin et Pérotin.

Léonin (actif vers 1150–1200) est considéré comme le premier compositeur à avoir écrit de la musique polyphonique sur une échelle significative. Il compose des organa duplum à deux voix, dans lesquels une voix lente et tenue (le ténor, issu du chant grégorien) soutient une voix supérieure plus ornée et mélismatique.

Pérotin (actif vers 1200), disciple et successeur de Léonin, pousse encore plus loin cette technique en introduisant des organa à trois ou quatre voix. Ses œuvres comme le Viderunt Omnes ou le Sederunt Principes sont des chefs-d’œuvre de virtuosité, jouant avec les textures sonores, les rythmes complexes et les effets d’écho dans l’acoustique grandiose de Notre-Dame.

L’école de Notre-Dame voit également l’émergence du motet, une forme polyphonique qui se détache de l’organum. À l’origine dérivé du clausule (section de l’organum), le motet devient une pièce autonome, parfois à texte multiple, où chaque voix peut avoir un texte différent – parfois même dans plusieurs langues. Le motet devient rapidement l’une des formes les plus populaires et les plus évolutives de la musique médiévale.

Ce foisonnement polyphonique s’accompagne d’une réflexion théorique intense. Les compositeurs commencent à penser en termes de structure, de rythme (avec les modes rythmiques), et à utiliser la notation pour figer précisément leurs intentions. Ces avancées préparent le terrain aux grandes innovations de l’Ars Nova au siècle suivant.

Ainsi, l’école de Notre-Dame constitue une étape fondamentale dans l’évolution de la musique au Moyen Âge. Elle incarne un moment où la musique s’affirme comme un art savant, autonome, capable de construire un univers sonore aussi majestueux que l’architecture qui l’accueil

5. La musique profane : trouvères, troubadours et Minnesänger

Parallèlement à l’essor de la musique sacrée, la musique profane connaît un développement remarquable au Moyen Âge, notamment entre les XIe et XIIIe siècles. Elle est le reflet des préoccupations et des loisirs des cours seigneuriales, mais aussi du peuple. Les chanteurs-compositeurs que sont les troubadours, trouvères et Minnesänger jouent un rôle central dans la création d’une culture artistique raffinée, souvent associée à l’idéologie de l’amour courtois.

Les troubadours, actifs principalement dans le sud de la France (en langue d’oc), apparaissent dès la fin du XIe siècle. Ce sont souvent des nobles ou des chevaliers, comme Guillaume IX d’Aquitaine, Jaufré Rudel ou Bernart de Ventadorn. Leur répertoire est dominé par la fin’amor (l’amour pur), un amour idéalisé et souvent inaccessible, adressé à une dame noble. Leurs chansons se présentent sous des formes poétiques variées : canso, sirventès, alba, tenson, etc.

Les trouvères, leurs homologues du nord de la France (en langue d’oïl), émergent au XIIe siècle. Ils poursuivent les thèmes initiés par les troubadours, mais développent aussi un répertoire plus diversifié, intégrant des chansons de croisade, de jeu, de danse, ou encore des pastourelles spécifique à la musique au Moyen Âge. Parmi les trouvères célèbres figurent Adam de la Halle, Chrétien de Troyes ou Gace Brulé. Adam de la Halle est notamment connu pour ses pièces dramatiques et polyphoniques, comme Le Jeu de Robin et Marion.

Les Minnesänger (« chanteurs d’amour ») apparaissent en Allemagne au XIIe siècle. Inspirés par les troubadours, ils développent une tradition poétique et musicale similaire autour de la Minne, forme d’amour noble. Parmi les plus célèbres, on trouve Walther von der Vogelweide et Tannhäuser. Leur musique est souvent recueillie dans des manuscrits richement enluminés, comme le Codex Manesse.

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Les chansons de ces poètes-musiciens étaient souvent accompagnées par des instruments tels que la vièle, le luth, la harpe ou la flûte. Les interprètes eux-mêmes pouvaient être des aristocrates cultivés, ou des professionnels itinérants comme les jongleurs et ménestrels, qui assuraient la diffusion de ces œuvres dans les cours et sur les places publiques.

Harpe

Luth

La musique au Moyen Âge, profane n’était pas seulement un divertissement : elle jouait aussi un rôle social et politique. Elle permettait de transmettre des valeurs, des récits historiques, et d’affirmer l’identité et le prestige des mécènes qui la soutenaient.

Si nombre de ces œuvres ont été perdues, une partie a survécu grâce à des manuscrits notés, comme le Chansonnier du roi, le Manuscrit de Montpellier ou le Codex Manesse, qui témoignent de la richesse et de la diversité de ce répertoire. Aujourd’hui, les chansons des troubadours, trouvères et Minnesänger sont régulièrement interprétées par des ensembles de musique ancienne, et continuent d’inspirer artistes et chercheurs.

Cet article a été fait grâce à l’IA, relu mais difficilement corrigeable puisque pas du tout spécialiste de cette époque. Si vous avez des corrections, des suggestions n’hésitez pas. Les sources de cet article :

Accordissimo

Wikipedia

Musicologie

Vous me direz : »Mais quel est le lien avec la guitare ? ». Hé bien je trouve intéressant d’avoir une idée de l’histoire de la musique qui a donné ce qu’on écoute aujourd’hui en fin de compte. Je vous mets en lien l’origine de la guitare.

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